Comme l'a révélé le quotidien régional Le Populaire du Centre, la société Europ Voyages, nouveau titulaire du marché public dans le secteur des Billanges, commune de 300 habitants, lui reproche d'avoir pratiqué des arrêts dits "sauvages", différents de ceux prévus sur son parcours, dans cette zone rurale.
L'employeur met aussi en cause le comportement du salarié pour expliquer sa décision. "Quand je lui ai demandé de ne plus ramener les enfants chez eux, il m'a insulté. Il n'a pas respecté le lien de subordination", affirme Maxime Trossat, gérant de l'entreprise.
Le chauffeur soutenu par des parents
Mais pour le chauffeur, comme pour des parents concernés, il en allait de la sécurité des enfants qui auraient eu, sinon, à marcher au bord de routes jugées dangereuses, en particulier de nuit. "Il était inconcevable de laisser les enfants prendre des risques", a expliqué l'ex-chauffeur, en activité depuis 17 ans. "Cela ne me faisait pas changer d'itinéraire. Ces pratiques étaient tolérées par le passé", ajoute celui qui veut saisir les prud'hommes.
"Ma fille, collégienne de 12 ans, devait effectuer 650 mètres dans le noir sur une route communale, sans trottoir ni marquage au sol. Elle devait marcher dans les fossés pour rentrer à la maison", a témoigné Christelle Nozière, habitante des Billanges qui envisage de porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. "On pouvait lui confier (au chauffeur, NDLR) les enfants les yeux fermés. Licencier quelqu'un pour ça, ça me révolte".