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3 QUESTIONS À... DR FLORENCE LAPICA : "LA FONCTION DE MÉDECIN TRAITANT EST EN DANGER"

Vendredi 3 Février - 05:40

Santé


Les médecins généralistes lors d'une manifestation en décembre 2022. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Ils restent mobilisés. Les médecins généralistes appellent à une nouvelle journée de grève au niveau national le 14 février, pour interpeller le gouvernement. Si les revendications varient selon les syndicats, une inquiétude demeure : quel avenir pour la profession ?


Le 14 février, un rassemblement est prévu devant le Sénat à Paris. Les médecins mobilisés entendent protester contre une proposition de loi portée par une députée de la majorité sur l'accès aux soins. La loi, censée lutter contre les déserts médicaux, est loin d'être accueillie à bras ouverts par MG France, le syndicat majoritaire des médecins généralistes.

Florence Lapica, médecin et secrétaire générale du syndicat MG France pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, a répondu à trois questions pour Radio SCOOP.

Radio SCOOP : Pourquoi parlez-vous d'une "médecine au rabais" ?


Florence Lapica : 
"Je crois qu'il faut attirer l'attention sur la fonction de médecin traitant, c'est-à-dire ce qui permet un suivi au long cours. C'est ce qui doit être valorsié en premier. Sauf que, dans la situation actuelle, il y a un risque que cette fonction soit en danger. Énormément de médecins sont en burn-out, complètement débordés. Il faut absolument travailler sur les conditions de travail."

Radio SCOOP : Justement, qu'est-ce qui pourrait selon vous arranger cette situation de surcharge ?


Florence Lapica : 
"Il faut travailler sur les locaux, permettre aux médecins d'embaucher des assistants médicaux dans leur cabinet... Aujourd'hui, l'administratif prend une place énorme. Il faut des certificats pour tout : les entreprises, l'école... Pour répondre à cette demande, on ne peut pas y arriver seul. Pareil pour tous les échanges que nous devons avoir avec les confrères, avec d'autres professionnels de santé... Il ne faut pas oublier que nous avons face à nous des patients, avec leurs pathologies, leurs traitements."


Radio SCOOP : En quoi la proposition de loi du gouvernement sur l'accès aux soins ne va pas dans le bon sens ?


Florence Lapica : 
"Nous avons eu beaucoup d'annonces du gouvernement, c'est d'ailleurs pour ça que la profession n'est pas rassurée et que les étudiants ne le sont pas non plus. Comment s'engager sur cette voie sans connaître les contours de notre métier dans quelques années ? Nous dire que les infirmiers et d'autres professions pourront remplir nos missions, non, ça ne peut pas se faire comme cela. C'est une perte de sens de notre travail, c'est une mise en concurrence. Au quotidien, nous aspirons bien sûr à travailler avec les autres professionnels de santé. Mais la proposition de loi du gouvernement parvient à ne convaincre personne !"


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