"Cette nouvelle édition de la Biennale sera très festive, c'est une Biennale de transition ! On souhaite que l'événement ne soit pas juste un enchaînement de spectacles. Il y aura des scènes ouvertes pour les danseurs, des soirées pour se rencontrer, y compris avec les artistes et des lieux plus immersifs. Ce sera le cas aux anciennes usines Fagor", détaille Tiago Guedes.
Une quarantaine de spectacles, dont une vingtaine de créations
Pendant trois semaines, Lyon et son agglomération vibreront autour de la danse sous toutes ses formes : classique, contemporaine, hip-hop, en solo ou à plusieurs…
Au programme, 48 spectacles dont 21 créations et premières en France. Des artistes lyonnais émergents seront au rendez-vous, tout comme des chorégraphes français et internationaux de renommée (issus de 14 pays différents).
En tout, 460 artistes seront présents, aussi bien des danseurs que des musiciens et des DJ. Cette année, les équipes se félicitent d'avoir atteint la parité avec 19 chorégraphes hommes et autant de femmes invités pour prendre part à la Biennale.
Quels spectacles ne surtout pas louper ? Difficile de faire un choix... "Je suis obligé de parler du spectacle d'ouverture, Mycelium du chorégraphe grec Christos Papadopoulos pour l'Opéra de Lyon. Il a une très belle écriture qui s'inspire de la nature, avec un intérêt pour le développement des champignons ! C'est un spectacle hypnotique", se réjouit Tiago Guedes.
"Et puis comment ne pas parler de la création de Catherine Gaudet, Les Jolies Choses, au théâtre de la Croix-Rousse… Cinq danseurs répéteront des mouvements, comme une métaphore de la vie, c'est très beau", poursuit le directeur artistique.
Une riche programmation donc, sans oublier le traditionnel défilé retrouvera la rue avec un départ depuis la place des Terreaux jusqu'à Bellecour. Près de 4.000 participants sont attendus et 12 groupes de danseurs venus de toute la région. Le thème du sport a été retenu, un clin d'œil aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Les subventions de la Région en baisse
L'événement représente un investissement de 6,3 millions d'euros, financé à la fois par les collectivités publiques et des fonds privés (billetterie, mécénat...). Ainsi, l'État, la Métropole et la Ville de Lyon co-financent la Biennale, au côté de la Région. Mais un constat demeure : les subventions régionales se réduisent petit à petit.
De 750.000 euros alloués à la Biennale en 2021, les aides accordées par la Région pourraient atteindre 450.000 euros cette année. Un chiffre qui n'est pas définitif, les équipes espérant ainsi décrocher un appel d'offres pour bénéficier d'un accompagnement supplémentaire au cours de l'été.
"Notre rôle est d'être à l'écoute de nos partenaires. Nous sommes sur une ligne de crête, nous le savons. Le débat doit rester constructif", a insisté Laurent Bayle, président du conseil d'administration de la Biennale.
Récemment, la liste des institutions culturelles lyonnaises qui ont vu leur subvention régionale se réduire s'est encore allongée.
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