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DROITS DE L'ENFANT : COMMENT PROTÉGER LEUR VIE PRIVÉE SUR INTERNET ?

Dimanche 20 Novembre - 06:00

Société


Enfants devant un ordinateur - © StartupStockPhotos / Pixabay
C'est l'un des défis de notre époque : protéger la vie privée des enfants sur Internet, tout en garantissant leur liberté. Dans son dernier rapport, le Défenseur des droits y consacre une bonne partie.


Le droit des enfants à la vie privée est un droit constitutionnel. Et pourtant... "Pour les enfants, le droit au respect de la vie privée n'a rien d'une évidence", note le Défenseur des droits dans son rapport. Sur une soixantaine de pages, le texte revient sur les principaux enjeux et cite une trentaine de recommandations. Un peu plus de 1.000 enfants, de 6 à 21 ans, ont été interrogés. Focus sur un aspect bien précis : la vie privée des enfants sur Internet.

"E-réputation" et cyberharcèlement


Faut-il poster des photos de son enfant sur les réseaux sociaux ? Peut-on tout publier ?

Dans son rapport annuel, le Défenseur des droits évoque la question centrale de la "e-réputation", celle que l'on traîne en ligne... Et qui peut être difficile à effacer. Un exemple un peu extrême aux États-Unis : des parents se sont vu retirer la garde de leurs enfants après avoir publié des vidéos où on les voit les punir. Même sans violence physique, c'est une humiliation qui peut être considérée comme de la maltraitance par les tribunaux.

Le rapport du Défenseur des droits se concentre aussi sur le cyberharcèlement. De manière générale, 25% des collégiens déclarent avoir connu au moins une atteinte à leur vie privée en ligne, d'après la direction générale de l'enseignement scolaire. 


Des photos qui se retrouvent sur les réseaux, parfois détournées... Ou utilisée pour se venger : avec un caractère sexiste, on parle de "rivenge porn" et les conséquences peuvent être sérieuses pour les jeunes victimes. L'occasion de rappeler les dispositifs nationaux d'aide aux victimes de harcèlement scolaire : le 3020, et celui dédié aux violences numériques : le 3018.

Dans le rapport, on peut ainsi lire : "les enfants consultés souhaitent qu'il leur soit demandé plus fréquemment leur consentement et recommandent d'être davantage sensibilisés à ce droit et à la possibilité de faire supprimer des images ou vidéos les concernant qu'ils ne veulent pas voir sur les réseaux sociaux."

À noter que le droit à l'oubli existe aussi pour les mineurs. La loi Informatique et Libertés prévoit d'ailleurs un droit à l'oubli qui leur est spécifique, avec une procédure accélérée pour l'exercice de ce droit.

Les enfants devant la caméra


Enfin, comment ne pas parler des enfants Youtubeurs ou de ces influenceurs toujours plus jeunes ? Avec, par exemple, cette pratique commerciale du "unboxing" qui vise à déballer des produits sous l'œil de la caméra. Est-ce légal pour un mineur quand on sait que le travail des enfants est interdit par la loi ?

"L'adoption de la loi du 19 octobre 2020 visant à encadrer l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne est depuis venue réglementer ces pratiques", pointe le rapport qui cible un autre constat : "la précocité croissante de la navigation autonome des enfants."

Mais alors, comment s'assurer d'un contrôle parental efficace ? Un outil pourtant central alors que 82 % des enfants de 10 à 14 ans indiquent aller régulièrement sur internet sans leurs parents.



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