Emmanuel Macron, depuis l'Élysée, a évoqué la guerre en Ukraine, et ce, juste après la signature d'un accord bilatérale de sécurité avec le gouvernement ukrainien.
"La Russie ne doit pas gagner"
Le chef de l'État a tout de suite répondu à la question de "La France enverra-t-elle des troupes en Ukraine ?", rappelant qu'il ne l'exclut pas tout en expliquant que cela ne veut pas dire qu'une telle opération aura lieu.
"Nous avons un objectif : la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre, a insisté Emmanuel Macron. Nous ne sommes pas dans l'escalade, nous ne sommes pas en guerre contre la Russie, mais cette dernière ne doit pas gagner."
Le président français a longuement expliqué que la France et l'Europe ne devaient pas être faibles pour avoir la paix en Ukraine : "Nous sommes prêts à mettre les moyens pour que la Russie ne gagne pas."
La Russie, un adversaire de la France ?
"La contre-offensive ukrainienne ne s'est pas passée comme prévu, la situation est beaucoup plus difficile sur le terrain (...) et le régime russe s'est durci. Donc, ce début d'année 2024 doit être celui du sursaut."
Pour Emmanuel Macron, la Russie est un adversaire de la France "à coup sûr" et la France soutient l'Ukraine pour que cette dernière mette en échec le gouvernement russe, car "la sécurité de l'Europe et la sécurité des Français se joue là-bas".
Pour autant, le chef de l'État a tenu à nuancer ses propos, affirmant ne pas faire la guerre au peuple russe et refusant d'employer le terme "ennemi" pour désigner la Russie.
Menace nucléaire, relations avec Poutine…
Depuis un certain temps, la Russie brandit une menace nucléaire. Quelle position pour la France ?
"Nous devons nous sentir particulièrement protégés" par l'arsenal nucléaire de la France qui donne "une sécurité", mais aussi "une responsabilité qui permet de ne pas être dans l'escalade", selon Emmanuel Macron.
Concernant les relations avec Vladimir Poutine lui-même, le président a confirmé qu'il n'avait plus de discussions avec lui depuis plusieurs mois.
Pour le chef de l'État, "Vladimir Poutine est pris dans une dérive personnelle, répressive et autoritaire dans son pays".
Trois otages français dans la bande de Gaza
Après l'Ukraine, un autre conflit a été évoqué lors de l'interview : celui entre Israël et le Hamas.
Selon Emmanuel Macron, la France a une position "simple" et "constante" sur le sujet :
"Nous avons d'abord condamné l'attentat terroriste du Hamas en octobre 2023 contre Israël. Ensuite, nous avons dit que la sécurité d'Israël n'est pas que leur affaire et que nous pouvions coopérer. Tout en rappelant qu'Israël est une démocratie et donc qu'elle doit respecter le droit international. C'est pour cela que nous avons appelé à un cessez-le-feu, puis à une solution politique entre les deux États"
Enfin, le président a confirmé qu'il y avait toujours trois otages français dans la bande de Gaza. "Je ne tiens pas à m'exprimer davantage là-dessus. Les discussions sont en cours, seules les familles sont informées."
