Edgar Grospiron se réjouit de l'annonce de l'organisation (très probable) des JO 2030 chez nous, en France, dans les Alpes. Cette aventure, il l'a vécu il y a un peu plus de 30 ans, et il se réjouit du retour des Jeux dans la région !
Qu'est-ce que ces JO d'hiver 2030 représenteraient pour un pays comme la France ?
Une forme de reconnaissance très forte de la part du mouvement sportif, du mouvement olympique envers un pays qui a souvent contribué à faire briller les anneaux olympiques sur ces terres.
Et puis cette belle reconnaissance, il faut savoir être à la hauteur et je pense que la France, à travers les différentes éditions, a toujours su montrer une certaine forme d'innovation, de French Touch qui a bien souvent fait progresser.
Qu'est-ce qu'une telle compétition, un tel événement peut avoir comme impact sur les sportifs français ?
Là, je peux vraiment témoigner puisque j'avais 19 ans quand j'ai appris que mon sport serait aux Jeux Olympiques d'Albertville et il me restait 3 ans, entre ce moment-là et le début des jeux.
J'avais un rêve qui est devenu un projet et puis ce jour-là, quand j'ai appris que ma discipline devenait olympique, c'est devenu un objectif pour moi, de gagner ces jeux.
C'était une manière de réaliser mon rêve de gosse donc c'est un impact qui est formidable parce que vous savez à 19 ans pourquoi vous vous levez chaque matin. Qu'est-ce qui vous drive, qu'est-ce qui vous motive, qu'est-ce qui vous donne envie ? ça vous tient sur un cap qui est un bon cap.
Ça vous oblige aussi à vous dépasser, à chercher à être une un meilleur compétiteur, mais dans le sens noble du terme : une meilleure personne. Ça permet à un individu de devenir une version XXL de soi-même, donc je trouve que c'est vraiment fantastique.
Qu'est-ce que ces JO impliquent pour le développement du sport en France ?
L'expansion du ski en France n'est plus du tout un sujet parce qu'on n'est pas en train de construire de nouvelles stations, on n'est pas en train de créer de nouvelles remontées mécaniques ou d'ouvrir de nouveaux domaines skiable.
L'objectif de ces Jeux olympiques d'hiver, c'est de faire vivre ce qui a été fait en France, c'est de le faire durer, d'entretenir en fait la flamme. On a besoin d'événements comme ça parce qu'ils sont catalyseurs de toutes les attentions, de toutes les énergies.
Pour les territoires, ce sont des formidables occasions d'accélérer leur développement, leur transition.
En ce moment, on parle plus de transition vers un modèle plus vertueux que de développement, donc c'est une formidable possibilité d'accélérer pour un territoire puis pour une population et notamment pour des jeunes.
Vous qui êtes de la région, qu'est-ce que ça vous de savoir que cette compétition revient dans les Alpes ?
J'ai deux enfants de trois et six ans, ils seront en âge de bien comprendre ce que sont les jeux et donc, ce sera pour moi l'occasion d'aller le vivre avec ma femme et mes enfants.
Mais aussi de leur montrer, de manière très concrète, ce qu'à mon époque j'ai vécu, j'ai réalisé
La transmission à mes enfants, c'est une fantastique occasion parce qu'ils vont vraiment pouvoir sentir et de percevoir ce que j'ai pu, ce que j'ai pu vivre et j'espère que ça leur donnera aussi à eux des idées.
