Pour autant, la présence du chanteur ne faisait pas l'unanimité. C'est peu dire, puisqu'il a reçu des menaces de la part de mouvances catholiques et d'extrême droite. Sur le plateau de "C à Vous", Bilal Hassani s'est déclaré très peiné de la situation, mais surtout très inquiet pour la sécurité de son public.
“Ils n'avaient pas envie que je monte sur scène. Au début, je voulais aller au bout et faire ce concert. Il m'est arrivé plusieurs fois de recevoir des menaces, mais j'ai toujours fait en sorte d'être courageux. Mais là, c'était inquiétant, surtout pour mon public.”
Le collectif Lorraine catholique avait dénoncé une "profanation". En pleine semaine sainte, le collectif a même appelé sur son blog à faire une prière de réparation devant l'ancienne église, avant le début du concert. L'appel avait ensuite été relayé par plusieurs médias proches de l'extrême droite. Selon les renseignements territoriaux, de nombreux militants auraient pu se déplacer.
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak s'est dite “choquée” par cette annulation.
Malgré l'annulation du concert, 150 personnes se sont rassemblées mercredi soir à Metz en scandant : “Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !”
Si la première date de sa tournée a été annulée, Bilal Hassani se produira bien ce vendredi 7 avril au Metronum de Toulouse.
