Difficile de faire plus luxueux ! On peut le dire, quand on découvre le moyen de transport dans lequel va se déplacer le roi Charles III, c'est "Byzance" ! À l'occasion du couronnement de ce dernier prévu le samedi 9 mai, les petits plats vont être mis dans les grands. C'est à bord du célèbre carrosse nommé Gold State Coach que le monarque de 73 ans défilera dans les rues de Londres. Le point de départ est prévu de l'Abbaye de Westminster et l'arrivée sur le parvis du Palais de Buckingham.
Le passage de fils de la Reine Élizabeth II - décédée le 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans - ne devrait pas passer inaperçu.
Sa construction a été achevée en 1762
Le carrosse Gold State Coach renferme une longue histoire riche en anecdotes. C'est en 1760, soit deux ans avant la fin de sa construction, que le roi Georges III avait pris la décision de le commander. Le véhicule pèse 4 tonnes, mesure 7,3 mètres de long et s'élève à 3,7 mètres au-dessus du sol.
Avec de pareilles dimensions, la question du prix d'une telle merveille se pose. À l'époque, il a été construit contre la "modique" somme de 7.562 Livres sterling (soit environ 2 millions d'euros actuels), dans les ateliers londoniens de Samuel Bulter (écrivain britannique de renom à la fin du XIXe et début du XXe siècle). Impressionnant, oui... Mais pas au goût de tous.
Élisabeth II n'en avait pas gardé un bon souvenir
Si le Gold State Coach a tout pour briller de mille feux, avec notamment une carrosserie en cuir marocain et décorée de boucles dorées, le véhicule n'a pas fait l'unanimité. Élizabeth II, elle-même, le considérait comme... la cinquième roue du carrosse.
Le jour de son couronnement, le 2 juin 1953, Élizabeth Alexandra Mary Windsor, de son nom complet, s'était illustrée aux yeux du monde entier à bord de la voiture à huit chevaux. Elle en a gardé un souvenir qualifié d'"horrible". La faute à un manque de confort dans le vieux carrosse qui avait fait le trajet entre les deux mêmes lieux (Abbaye de Westminster et Palais de Buckingham) distants de 2,5 kilomètres... en deux heures ! L'objectif était qu'un maximum de Britanniques puissent contempler l'œuvre d'art ambulante.
Reste à savoir si son fils, le roi Charles III, vivra la même expérience le 9 mai prochain.
