Revenu en 2021, Pascal Papé a entamé une seconde vie au CSBJ en enfilant le costume de directeur sportif. Et depuis le jeudi 20 avril 2023, il est officiellement le nouveau manager.
Radio SCOOP : Vous êtes passé par le centre de formation de Bourgoin-Jallieu pendant votre jeunesse. Ensuite, vous avez été joueur pendant six ans. Enfin, vous avez été directeur sportif et vous voilà maintenant sur le banc en qualité de manager. Peut-on dire que la boucle est bouclée ?
Non ! Ce rôle de manager ne va pas beaucoup chambouler mon quotidien. C'est une responsabilité que j'avais déjà en partie cette saison. J'ai souvent accompagné les entraîneurs en bord de terrain. Finalement, il a plus été question d'officialiser une activité que j'exerce depuis deux ans. Je vais intervenir plus régulièrement sur le secteur professionnel. Mes prérogatives pour mes missions au club ne vont pas changer. Je vais piloter le projet sportif transversal avec un focus très priorisé sur la partie professionnelle.
Objectif : la montée en Pro D2
Quels seront vos objectifs pour la saison prochaine ?
Tout d'abord, il faut comprendre que mon rôle sera de manager et non d'entraîner. J'aurais avec moi six entraîneurs. C'est eux qui vont avoir les clés du camion. L'objectif est simple : pérenniser le club en Pro D2 (deuxième division) si on arrive à monter cette année. Ou le faire lors du prochain exercice. La barre est haute. Ce sera deux objectifs difficiles à atteindre. Pour ramener le CSBJ dans l'élite du rugby national français et sur le long terme, il faudra passer par des moments de travail intenses.
Un effectif retouché
Faut-il s'attendre à des changements conséquents au sein de l'effectif ?
La finalité sera de continuer de travailler sur ce qui a été fait depuis deux ans. Il y aura des évolutions et des régulations qui seront effectuées via un diagnostic sur les deux premières années. Il y a 15 % de rotation sur l'effectif. C'est un groupe qui va être consolidé et pérennisé avec le temps. On souhaite apporter une plus-value avec les nouveaux joueurs qui arriveront presque tous du haut niveau. Le fonctionnement sera légèrement modifié. L'arrivée de Sébastien Bouillot en tant qu'entraîneur des arrières va apporter une manière différente de transmettre l'expérience. Mais je tiens à ce qu'on reste dans la continuité de ce qui marche bien : avoir un jeu un peu plus structuré et équilibré sur certains moments des matchs. En cherchant la progression qui nous permettra d'atteindre nos objectifs.
En quoi était-il important de conserver vos fonctions auprès des équipes jeunes ?
Il s'agit d'un projet global. Non pas seulement d'une équipe, mais de tout un club. Quand on travaille au service d'un projet club, on se doit d'être bon sur notre école de rugby, notre centre de formation et notre pôle féminin. Je pilote un projet et non plusieurs à la fois. On veut monter en division supérieure et le travail doit être bien fait à tous les étages. Il nous faut des joueuses et joueurs compétents pour défendre nos couleurs dans l'élite.
Le club est actuellement cinquième de Nationale, la troisième division, avec un bilan de quinze victoires, deux matchs nuls et huit défaites en vingt-cinq rencontres de championnat. Quel jugement portez-vous sur la saison en cours du CSBJ ?
Satisfaisante, même si elle n'est pas terminée. C'est une saison bien meilleure que la précédente, où le maintien avait été l'objectif principal. 2022-2023 était programmé. On savait qu'on allait avoir de meilleurs arguments pour aller chercher une qualification. On attendra le résultat final pour dresser un bilan. Il y a toutefois de la frustration. On est passé à côté de quelques moments importants dans la saison. On s'est quand même donné la possibilité d'être en phase finale. Comme on l'a dit aux joueurs, si on doit effectuer les barrages à l'extérieur, c'est un autre championnat qui commence. Je pense qu'on a les épaules pour aller le plus loin possible.
