Jeudi 31 octobre, c'est Grand Corps Malade qui était invité entre 19h et 20h !
Musicien, réalisateur et auteur engagé, il vient de réaliser, avec Mehdi Idir, un biopic sur Charles Aznavour ("Monsieur Aznavour", sorti le 23 octobre) et de sortir une reprise de "La Bohème", intitulée "À chacun sa bohème".
Qu'est-ce qui a motivé ton choix pour cette reprise ?
"C'est certainement ma chanson préférée. Elle me parle, elle m'émeut et elle parle d'un sujet qui me concerne un peu, c'est-à-dire les débuts de la vie d'artiste. Quand il y a des galères, que le succès n'est pas encore là. Ma chanson n'est pas une reprise, c'est un titre en lui-même. On peut presque appeler ça un duo virtuel."
Est-ce que vous avez en commun la nostalgie avec Charles Aznavour ?
"Complètement. Je suis un grand nostalgique, de beaucoup d'époques, que ce soit l'enfance, l'adolescence, le début de ma carrière. J'aime cette nostalgie, elle ne m'empêche pas d'avancer, elle me permet de me sentir vivant et de me nourrir. Elle me fait me rendre compte de la chance que j'ai."
Est-ce que ça fait longtemps que toi et Medhi Idir, vous pensez à faire ce film ?
"Oui, ce projet remonte à longtemps. On l'avait évoqué avec Charles Aznavour lui-même. Il voulait qu'on parle des années avant son succès, c'est-à-dire les années de galère, les années de "Bohême" justement. C'est le plus intéressant et c'était en adéquation avec ce qu'on voulait faire. Il faut savoir qu'il n'avait rien pour réussir, mais qu'avec un immense travail et beaucoup de talent, il est devenu la star internationale que l'on connaît aujourd'hui."
C'est donc Tahar Rahim qui incarne Charles Aznavour dans le film. C'était l'acteur que vous aviez choisi dès le départ ?
"On connaît Tahar depuis un certain temps et on a discuté du film avec lui. Il nous donnait des idées pour le casting et on ne pensait pas à lui au début. Et c'est notre directeur de casting qui nous a donné l'idée de proposer le rôle à Tahar. À ce moment-là, on s'est regardé avec Medhi et on s'est demandé pourquoi on n'y avait pas pensé avant ! Il a la filmographie d'un grand acteur et il a prouvé qu'il pouvait se transformer physiquement et mentalement pour jouer un rôle. Au début, Tahar n'y croyait pas. Il a pris quelques jours pour y réfléchir et il a accepté. Et finalement, il a fait un travail incroyable et très peu d'acteurs auraient été capables de réaliser une telle performance."
"Monsieur Aznavour" est à retrouver dans toutes les salles de cinéma d'Auvergne-Rhône-Alpes.
L'interview de Stéphanie Loire est à retrouver, tous les jeudis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.
